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"Ma fascination pour les contes et les corps est restée intacte et le désir de « mettre en conte » des histoires a grandi en moi. J’ai choisi « La Dispute » car il y a dans cette pièce matière à cet univers intemporel du conte. "
Sandra Honoré.

 
L’ironie d’un homme, le Prince, et la mauvaise foi d’une femme, Hermiane, trahissent les incertitudes de leur propre cœur et sont à l’origine de « La Dispute » de Marivaux.
Cette dispute entre Le Prince et Hermiane est de savoir si « la première inconstance ou la première infidélité est venue d’un homme ou d’une femme ».

Eglé se découvre grâce au ruisseau ; stase jubilante au miroir. Azor paraît : autosuffisance, frayeur de l’autre, reconnaissance de l’altérité dans la confusion : « une personne comme moi ». Azor est apparu après Eglé : l’homme est créé après la femme ; il fait sa cour en premier, « l’ordre naturel » est institué.

Quand deux femmes se rencontrent pour la première fois, Eglé et Adine, elles se comparent et se repoussent. Chacune tient le même langage : la même se déteste. Il y en a une de trop quand la différence n’est que numérique. La rivalité est d’origine. Adine envoie son homme, Mesrin, à la vengeance : par où elle sera trahie.
Quand deux hommes se rencontrent, ils inventent l’amitié et la convivialité : ils désirent « boire ensemble ».

L’infidélité a lieu en même temps : Mesrin trahit son monde en reconnaissant Eglé pour « belle femme » ; Eglé désire l’empressement de l’autre. Mesrin a l’avantage d’être second. « n’est-ce rien que d’être un autre ? ». Un autre autre, à l’infini. Les deux en même temps, Eglé et Mesrin, veulent être inconstants. Les deux autres ont fait la même chose en même temps…

A la fin le « bon » couple surgit, Dina et Meslis (force et douceur). Le Prince avait menti : on a élevé trois couples.